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 BURN OUT: ODYSSÉE  AU CŒUR D’UN « BIG FOUR »

 » Les consultants qui rayaient la moquette  » est le récit d’une incroyable odyssée au sein d’un  » Big Four  » menant au burn out . Entre effroi et sourire, j’ai oscillé tout du long. J’ai aussitôt eu envie d’interviewer l’auteur Ed Arty (nom d’emprunt) sur ses conditions de travail absurdes qui l’ont conduit au burn out.

Marie-Eve : Vous relatez dans votre livre votre incroyable odyssée au sein d’un  » Big Four  » que vous surnommez non sans humour Yi & Y ! , « Ouaille Aille and Ouaille »(Lol). Vous emportez votre lecteur dans un véritable tourbillon !

Entre les associés aux dents longues qui ne pensent qu’à leur profit, les autres en dessous prêts à tout pour atteindre le niveau suprême. Vous jetez votre humour sur les braises d’un système qui vous a pourtant conduit à vous prendre les pieds dans la moquette jusqu’au burn out.

L’humour est dit- on la « politesse du désespoir ? »

Ed : Oui, il y a cet immense sentiment d’injustice. Comme une envie de dire à tous ceux qui nous ont fait du mal : « Regardez comme vous êtes ridicules ! Et comme votre système est pourri jusqu’à la moelle, nous n’avons pas le droit de vous le dire en face. Si nous nous croisions dans la rue, nous serions égaux, les mêmes règles s’appliqueraient pour tous. Vous refusez de comprendre qu’un humain doit être traité comme un égal en toute circonstance. »

En synthèse, mon humour est juste une manière rancunière de dire à mes tortionnaires, associés et autres directeurs du cabinet, combien je les déteste et suis impuissant face à eux. Oui, je sais, cela va exactement à l’encontre de ce que je viens d’énoncer sur le traitement égalitaire entre humains !

 

 

 

Marie-Eve : Avec le recul, quel regard portez-vous sur le jeune diplômé que vous étiez ?

Ed : Je dois vous faire un aveu, pour des raisons pratiques (regard candide), je me suis mis dans la peau d’un jeune diplômé. Ce n’était en fait pas mon cas lorsque j’ai intégré un « Bif Four ». J’avais même tellement de bouteille que, avec quelques collègues dans la même tranche d’âge que moi, nous rigolions franchement de tant de bêtise, parfois de la part de personnes beaucoup plus jeunes que nous.

Marie-Eve : Pensez-vous que les étudiants sont suffisamment préparés à leur entrée dans le monde du travail ?

Ed : Je le pense, oui. Les études aujourd’hui sont beaucoup plus orientées vers la pratique du monde du travail, contrairement à mon époque où on pouvait sortir d’un Bac + 5 sans savoir ce qu’était un projet ou un planning !

En revanche, je crois que l’entrée – et la suite – dans le monde du travail dépendent des environnements et des personnes rencontrées. Tomber dans un système ou sur des gens toxiques peut avoir des répercussions sur tout l’écosystème et causer une situation de burn out. Mais il faut bien se jeter à l’eau et se confronter à la vraie vie. Les stages et l’alternance aident beaucoup.

Marie-Eve : Vous décrivez la mécanique bien huilée et sans pitié d’un système verrouillé de l’intérieur qui interdit toute sortie du rang. Le mépris du droit du travail aussi. Les règles du jeu tacites semblent pourtant connues d’avance.

D’un côté, des jeunes diplômés en quête d’un nom prestigieux à inscrire sur leur CV. De l’autre, des associés rouleau compresseur qui s’engraissent sur leur dos. Croyez-vous que les choses puissent évoluer un jour ?

Ed : Les choses évoluent (par exemple le costume cravate n’est plus obligatoire lorsqu’on n’a pas de rendez-vous client prévu), mais ce n’est que la façade ou des évolutions si minimes qu’il faudra des années et des scandales pour que ça cesse. Mais personne n’y a intérêt, comme vous le rappelez : les jeunes diplômés qui entrent dans le rang y gagnent très vite des galons ; ceux qui ont plus de mal ressortent avec un bon CV. Le harcèlement moral et sexuel y sont néanmoins des vérités qu’il faut combattre en brisant le silence.

 

 

Marie-Eve : Vous avez évolué en parallèle de votre ami « Titus ». Qu’est-ce qui tant du côté des cabinets d’audit et entreprises traditionnelles semble ne pas tourner rond ?

Ed : Ce qui me semble ne pas tourner rond, c’est l’importance qu’on accorde à des systèmes ou des personnes ridicules, si on prend la peine de les étudier. Par exemple un directeur qui fait régner la terreur, une organisation qui génère des blocages. Dans tous les cas, on récolte ce qu’on a semé. Je n’ai pas les secrets de l’entreprise parfaite et totalement bienveillante, mais si l’on interdisait certains fonctionnements, il y aurait déjà une meilleure ambiance.

Marie-Eve : Vous avez décidé de rester anonyme par craintes de représailles. Pensez-vous pouvoir et/ou vouloir avancer un jour à visage découvert pour parler de votre burn out ?

Ed : Oui, c’est prévu à ma retraite ! J’ai déjà quelques pages qui décrivent en détails le burn out. Cela m’a permis de m’analyser. La faille remonte chez moi au moins à mon adolescence. Je n’accuse donc personne d’en être responsable. Je pense avancer à visage découvert pour que ça puisse avoir une assise plus réelle.

 

 

Marie-Eve : Vous avez l’élégance de ne pas vous plaindre dans ce livre. Mais pouvez-vous nous dire ce qu’il s’est passé une fois que vous vous êtes pris les pieds dans la moquette ? Comment se sortir d’un burn out ?

Ed: C’est monté sans que je m’en rende compte et, un beau jour, je débarque sur une mission toxique. Tout le monde réagissait sous une pression irrationnelle. Dès le premier jour j’ai eu la tête qui a tourné, des saignements de nez, des insomnies. J’ai compté plus d’une vingtaine de symptômes. Hors de question pour moi de m’arrêter car je venais juste de me mettre à mon compte. J’ai survécu tant bien que mal dans cette mission, puis suis passé à une autre, durant laquelle les symptômes ont évolué en phobie sociale et agoraphobie. N’en pouvant plus, j’ai réclamé des antidépresseurs.

 

 

Marie-Eve : Comment allez-vous aujourd’hui ? Que faites- vous ?

Ed : Après cette prise en charge, il a fallu des années pour remonter la pente. Aujourd’hui encore j’ai des séquelles. Je travaille toujours en indépendant, avec de gros moments de stress, une hypersensibilité. Ce n’est pas toujours facile dans un métier où l’on passe d’un client à un autre et où on multiplie les interlocuteurs, les hauts et les bas, pas mal de stress.

 

 

Marie-Eve : Quels enseignements majeurs tirez- vous de cette expérience d’épuisement professionnel ?

Ed : Je dois absolument détecter si je vais atterrir dans un environnement toxique ou non. Et comme ce n’est pas toujours facile a priori, je suis obligé de composer avec les personnalités et de gérer au mieux les situations. Cela signifie la nécessité de progresser pour mieux réagir. Et aussi apprivoiser les réactions de son corps, mieux les comprendre. Hélas, je me demande parfois si cela ne produit pas l’inverse : à trop se poser de questions, on se retrouve pris au piège du malade qui guette les symptômes.

 

 

Marie-Eve : Auriez-vous 3 conseils à donner aux personnes traversant un burn out actuellement pour rebondir ?

Ed :

– Savoir le détecter au plus tôt et s’arrêter ou s’éloigner de sa cause dès que possible. La santé passe avant tout.

– Se soigner, se faire accompagner. Il est toujours mieux d’entendre les conseils de la bouche des autres.

– Réaliser que le burn out est d’une banalité affligeante. Nous ne sommes pas seul à le vivre, nous n’avons pas la pire situation au monde. Et à une journée atroce, lorsqu’on croit être au fond du trou, succèdera une meilleure journée. Il faut accepter de vivre avec.

 

 

Marie-Eve : Last but not least ! Ou trouve -t-on votre livre ?

Ed: On peut trouver le livre chez Amazon en format eBook, et partout au format broché.Les librairies en ligne .En stock chez Amazon et à la FNAC et chez tout libraire sur commande (avec l’ISBN vous êtes certain de trouver : 978-2322188710)

Marie-Eve Cassal | CAP SATORI

Merci beaucoup ED d’avoir répondu à mes questions !

Je suis Marie-Ève Cassal, fondatrice de CAP SATORI.

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Experte des transitions &stratégies de carrière après un burn out
Fondatrice de CAP SATORI

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